Noël ...Tradition d'aujourd'hui
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Tradition vieille d'au moins 10 000 ans. et oui déjà, à cette époque, on fêtait la « revivance » du soleil nouveau ou le triomphe de la lumière sur les ténèbres, c'est- à-dire la terminaison du cycle des jours baissant pour le retour aux jours augmentant. Certes, si jusqu'à la fin décembre, le soleil se lève chaque jour un peu plus tard, à partir du 23, il commence à se coucher un peu plus tard.
Ensuite, les Romains inventèrent leur calendrier. Chaque mois était divisé en trois périodes :
- les « Nones », les « Ides » et les « Calendes »,
ces dernières, débutant le 16 du mois pour se terminer le 1er du mois suivant. Voilà pourquoi, en Provence, la période de Noël est dite « Temps Calendal ».
Noël est donc la fête traditionnelle immémoriale du solstice d'hiver.
La civilisation Romaine substitua à ces pratiques le culte de Mithra, Dieu du Soleil et de la Lumière, symbole des jours qui renaissent « Sol Invicti » (le soleil invaincu).
Ce culte fut, à son tour, repris par le Christianisme afin de célébrer la naissance du Christ dont nul ne sait, à ce jour à quelle époque de l'année il est né.
Ce n'est qu'en 354 que le Pape « Libère », fixa la naissance de Jésus le 25 décembre, instituant du même coup la fête de Noël. Il occultait ainsi les anciennes fêtes païennes, comme la fête de la Saint Jean occultera ces mêmes cultes, au mois de juin, à l'apogée du soleil.

le père Noël
C'est à Haddon Sundblom. que l'on doit l'image actuelle du "Père Noël, et oui en 1931, l'entreprise Coca Cola donna cette nouvelle allure au Père Noël, du Santa Claus qui il faut le dire y gagna alors son air jovial et son attitude débonnaire, troquant sa robe contre un pantalon et un tunique rouge. L'objectif de la firme était bien sur d'inciter les consommateurs à boire du Coca Cola en plein hiver... Quoique....
Pour en arriver là, il s'en est passé des choses, allez un peu d'histoire:
Son histoire commence il y a bien longtemps, en 270 après Jésus Christ, c'est à cette époque que naquit Nicolas de Myre, dans la cité de Patara, en Asie mineure (une région correspondant à la Turquie actuelle.). Convertit très tôt au christianisme, protecteur des enfants et des plus démunis, Saint Nicolas est très populaire ; il est nommé évêque de Myre et meurt en martyr tué par les romain un 6 décembre 343 après Jésus Christ..Selon la légende une fois décapité, il aurait jaillit une fontaine d'huile du cou de la victime.
Canoniser, saint Nicolas est célébrer le 6 décembre.
Par la suite, lorsque les Turcs s'emparèrent de Myre, les moines de la ville montrent le tombeau de Saint Nicolas à des soldats italiens, originaires de Bari .qui selon la légende trouvèrent les ossements du Saint baignant dans l'huile. Ils l'emportèrent chez eux, à Bari.
Au XII° siècle, un chevalier lorrain revenant de la croisade passant par Bari, emporte quelques os au passage apportant le culte de Saint Nicolas dans le nord de la France .
Au fil des siècles, le culte de Saint Nicolas évolue, jusqu'à devenir aujourd'hui pour les habitants du nord de la France, de la Belgique et des Pays Bas et au cours du XVII° siècle, la Saint Nicolas immigre avec les Hollandais venus s'installer en Amérique, qui bien que protestants, décidèrent de conserver la fête de Sinter Klaas ainsi nommé en langue flamande.
En quelques décennies, cette coutume néerlandaise de fêter la Saint Nicolas se répand rapidement au sein des foyers des colons anglais. Sinter Klaas se transforma peu à peu en Santa Claus... Au XIX° siècle débute la transformation du Santa Claus. En 1821, un pasteur américain Clement Clarke Moore, écrit un conte de noël, y faisant apparaître le bon Santa Claus. Ce dernier a prit de l'embonpoint, sa crosse d'évêque se transforme en sucre d'orge, sa mitre devient un bonnet, sa mule est remplacée par un attelage de rennes. le Père Fouettard. disparaît..
Au fil des années, Santa Claus prend un air jovial et du poids : d'un évêque plutôt maigre à l'origine, il devint le gros bonhomme que nous connaissons aujourd'hui.
En 1885, Nast décide aussi que le Santa Claus doit vivre toujours sous la neige et choisit le Pôle Nord .
Saint Nicolas lui reste le même et est encore très présent en Belgique, Pays bas et dans le nord est de la France là-bas dans la nuit du 5 au 6 décembre Saint Nicolas, se rend dans les chaumières afin de demander aux enfants s'ils ont été obéissants. Ces derniers laissent leurs souliers devant la cheminée ou devant la porte, ainsi que sucre, du lait et une carotte pour la mule qui porte Saint Nicolas. Les enfants qui ont été sages au cours de l'année reçoivent des cadeaux, et les enfants qui furent méchants. quand à eux reçoivent des coups de fouet du Père Fouettard.
source: http://www.histoire-fr.com/dossier_pere_noel.htm
Cependant Clément Clarke MOORE écrivit en 1821 un conte de Noël pour ses enfants intitulé « The night before Christmas » (La nuit d’avant Noël ) dans lequel le Père Noël apparaît dans son traîneau tiré par des rennes.
Ce même auteur rédigea un texte intitulé « A Visit From St Nicholas » (la visite de St Nicolas) qui parut dans le journal « Sentinel » de New York le 23 décembre 1823. Ce texte parlait de lutins qui distribuaient des cadeaux aux enfants par la cheminée et se dépaçaient dans une carriole tirée par 8 rennes (répondant aux noms de Blitzen, Dasher, Dancer, Comet, Cupid, Donder, Prancer et Vixen).Un neuvième renne fut rajouté en 1939 : Rudolf, qui fut chargé d’éclairer le chemin du père Noël grâce à son « nez rouge lumineux ». Le récit fut traduit en plusieurs langues et diffusé dans le monde entier.
Il semblerait donc que la paternité du Santa Claus actuel lui revienne...Sacré histoire, digne d'un grand bonhomme....Le père Noël, quand à la magie de Noël c'est une autre histoire que je vous conterais bientôt...
La bûche de Noël d'aujourd'hui remémore la tradition de faire brûler un arbre au solstice d'hiver, afin de faire renaître le soleil.
Pratique ancienne qui se perd dans la nuit des temps, on en trouve trace avec Thomas Platter, un auteur du XVI ° siècle, note dans son « Voyage dans le Midi de la Gaule », la cérémonie du « cachefioc » à Uzès le 24 décembre 1597.
« L'écrase-feu » est un morceau de tronc ou une grosse branche d'un arbre fruitier, mort naturellement dans l'année et qui aurait pu porter promesse de nourriture.
Certains puristes ajouteront : « Sauf le figuier, car c'est un arbre maudit depuis que Juda s'est pendu à l'un d'entres eux ».
Il était allumé avec un morceau d'éclat de bois de l'année précédente. Tous les soirs de la semaine après Noël, il sera réactivé afin de durer jusqu'aux premiers jours de l'an.
Le rituel en est décrit par Frédéric Mistral :
« Tous ensemble, nous allions, joyeux, chercher « lou cacho-fiò ». Nous l'amenions au Mas, tous en rang. Le plus âgé le portant d'un bout, le plus jeune de l'autre, nous lui faisions faire trois fois le tour de la cuisine. Puis, solennellement, mon père jetait dessus un verre de vin cuit en disant :
« Alègre ! Alègre !
Mi bèus enfant, Diéu nous alègre !
Emé Calèndo, tout bèn vèn...
Diéu nous fague la gràci de veire l'an que vèn,
E se noun sian pas mai, que noun fuguen pas mens ! »
(Allégresse ! Allégresse !
Mes beaux enfants, Dieu nous fasse Allégresse !
Avec le temps des Calendes, tout bien vient...
Dieu nous fasse la grâce de voir l'année qui vient,
Et si nous ne sommes pas plus, que nous ne soyons pas moins !)
On posait l'arbre dans la cheminée, sur les chenets, et aussitôt partait la flambée.
« Cacho-fiò, bouto fiò » disait mon père en se signant, et tous, nous passions à table.